« Trois jeunes femmes, la nuit du solstice d’été, sur la terrasse d’un château dans les Alpes, parmi les forêts, les vignes et les moissons, Laeta, Fausta, Beata, l’une latine, la seconde polonaise, la troisième égyptienne, l’une fiancée, l’autre éloignée de son époux, la troisième veuve (…) rêvent, regardent, conversent et chantent. »
Ainsi Claudel présente-t-il ce long poème dramatique, écrit en 1911, unique dans son œuvre et dans toute la littérature française par sa perfection mélodique, la profondeur de ses thèmes et la grâce de sa méditation.
Tarik Benouarka, compositeur et dramaturge, a souhaité pour le 150ème anniversaire de la naissance de l’auteur, remettre en lumière ce véritable chef d’œuvre du répertoire français, peu connu et très peu joué afin de partager avec un public large la beauté de sa langue et la force toute actuelle de ses thématiques.
Il en présente une adaptation qui ancre ses sujets éternels de la femme et du désir dans une modernité nouvelle et marie la poésie des mots de Claudel à une partition musicale sensible et inspirée, car dramatique, lyrique, mystique, la Cantate est aussi une œuvre musicale.
La pièce de théâtre musicale d’une heure 15 réunit, dans une scénographie originale, épurée, trois comédiennes de talent : Danièle Meyrieux, Pauline Moingeon-Vallès, Mélodie Le Blay et une jeune violoncelliste Eléonore Siala Bernhardt dont l’instrument viendra s’enrouler autour des mots et de la musique.
L’œuvre a été créée au Théâtre de l’Epée de Bois- Cartoucherie Paris en octobre 2018.